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Le groupe froid sur le site de Genlis

A l’heure où le réchauffement climatique œuvre, refroidir les grains à l’air ambiant devient de plus en plus difficile au moment de la moisson et durant l’été (moins d’heures de frais disponibles). Parallèlement, les populations d’insectes déprédateurs des grains (charançons et autre silvains, etc…) sont en hausse, et nos clients se positionnent de plus en plus pour des produits sans insecticide de stockage…

La pression monte !

Parmi les solutions de lutte préventive contre les insectes du stockage, en complément du nettoyage approfondi des installations, le froid tient une belle place. Refroidir le plus rapidement possible les grains dès la moisson, en dessous de 20°C permet d’éviter les premières infestations d’insectes. Puis en début d’automne, on refroidit rapidement le grain proche de 12°C.

Fiction ou réalité ?

Depuis la moisson 2018, DIJON CEREALES a installé des groupes froids sur les sites d’Epoisses, Genlis, Mirebeau, Nuits Saint Georges et Saint-Julien.

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Un écran de contrôle permet de piloter la machine, et de lire les informations pour assurer le suivi

Comment ça marche ?

Ces machines ont été positionnées sur le réseau de transport d’air traditionnellement utilisé par les ventilateurs qui utilisent l’air ambiant. Les groupes froids fonctionnent 24h/24 lors de la période nécessaire, sur l’alimentation électrique du silo. Des consignes sont données en fonction des températures d’air ambiant et de l’objectif de refroidissement des grains.

Toutes ces données ainsi que les températures des grains et les consommations électriques sont minutieusement suivies par les opérateurs Dijon Céréales accompagnés par TechniGrain, afin de mettre en œuvre les consignes les plus appropriées.

Quels résultats ?

Et on peut le dire : « ça marche ! ». Le grain de l’ensemble du silo est refroidi plus rapidement qu’avec la ventilation à l’air ambiant. Objectif atteint : à la fin de l’été, sur tous les sites équipés, la température du grain était bien inférieure à 18°C, le risque d’infestation et de développement des insectes était écarté.

De plus, les coûts de consommation énergétique sont dans le même ordre de grandeur que ceux générés par la ventilation à l’air ambiant (si l’on compare le coût en kWh/t/°C de refroidissement).

Dynamique de refroidissement d’une cellule sur le site de Nuits Saint Georges

En France, de plus en plus d’organismes stockeurs utilisent cette technique. Néanmoins, il est rare de voir un suivi aussi minutieux. Il existe peu de références techniques sur la conduite de ces machines.

Dans ce cadre, Dijon Céréales est à l’origine d’un groupe d’échanges national sur la ventilation réfrigérée, animé par TechniGrain. Le but de ce groupe d’échanges est de partager les pratiques, pour que tous les membres progressent et gagnent du temps sur les découvertes techniques à venir.

Ludovic LIGNIER, Dijon Céréales avec Maud MATHIE, TechniGrain