Développer de nouveaux outils basés sur la valorisation de la data : voilà un des grands chantiers entamé par Martin Lechenet, responsable OAD et Analyses de Données chez Dijon Céréales, avec l’appui de l’expertise de l’équipe Damier Vert.
Depuis quelques mois, l’ingénieur a planché activement avec son collègue Mickaël Mimeau, responsable agronomique Damier Vert, sur la mise en place d’un nouveau service de suivi de la pression septoriose et rouille jaune sur céréales, baptisé « Top Septo DC ». « Nous nous sommes appuyés sur le modèle Prévilis d’Arvalis pour adapter nos préconisations aux réalités pédoclimatiques locales et aux pratiques des exploitations adhérentes de notre coopérative », explique Martin.
4 000 parcelles géo-référencées, soit l’équivalent de quelques 32 000 ha répartis chez 560 agriculteurs, sont suivies sur ce réseau dans le cadre de l’offre de services Premium déployée cette année par Dijon Céréales. Les données sont enregistrées par les adhérents et leurs techniciens via l’outil de traçabilité Smag Farmer.
Cette data est ensuite passée à la moulinette des algorithmes avant d’être mise en forme pour la rendre accessible à tous. « Nous avons développé, sur la base de différents web-services, des systèmes de rapports automatiques qui permettent un affichage adapté à celui qui interroge la base », précise Martin Lechenet. Des cartes interactives, des tableaux et des graphiques à histogrammes informent instantanément, de façon très visuelle, des risques septoriose et rouille jaune à l’échelle d’une exploitation, du secteur d’un TPE, d’une région ou même de la coopérative. Deux fois par semaine, durant la période de pression maladies, près de 600 rapports sont générés et adressés par mail automatiquement à tous ces publics, répondant chacun à leur niveau d’analyse.
Cet outil décisionnel partagé illustre parfaitement l’intérêt d’une valorisation de la data à l’échelle d’une coopérative. « Le développement de ce type d’outils va se poursuivre chez Dijon Céréales et l’Alliance BFC, autour des enjeux de la vision globale à l’échelle des coops, mais aussi de la variabilité des territoires, des impacts climatiques et des leviers techniques agriculteur » complète Martin Lechenet. « Il s’agit d’instaurer un cercle vertueux autour de la donnée, un échange gagnant-gagnant qui fait monter en gamme techniquement et aide à prendre du recul. Comme nos adhérents livrent du grain, ils livrent aujourd’hui de la donnée. Nous avons à charge de la mutualiser et la valoriser pour qu’elle alimente leurs décisions, tout en alimentant les orientations et décisions de la coopérative », conclut Martin.